Extrait de « Terciis à Tercis les Bains », histoire d’un village par M. Lathière

Connue depuis l’antiquité, baptisée avec ses eaux thermales par les Romains qui lui donnent son nom de Tercis (terciis leuciis > à trois lieues de Dax), notre commune est d’abord un village, entre Adour et Luy, bâti dans une forêt de chênes, sur des terres peu fertiles, se composant de vastes communaux et de landes couverts de genêts et de bruyères.

Au moyen-Age, elle est regroupée autour d’un château dit Peyrous, d’une église au lieu-dit Benedit, premier archiprêtré de Dax depuis 1280, et des thermes qui, transformés en léproserie, soignent alors les nombreuses maladies de peau ramenées par les guerriers de retour des croisades. Son quartier le Vimport est déjà un passage obligé, par bac, sur l’Adour, entre Dax et Labenne, et sert d’escale aux gabarres qui circulent entre Bayonne et Dax ou Mont de Marsan.

En 1663, le seigneur de Tercis, Messire Jean du Val, obtient du roi Louis XIV des lettres patentes pour l’établissement d’un marché à Tercis tous les mardis de chaque semaine.

La terre de Tercis est érigée en marquisat en 1685 et voit sa renommée grandir avec la venue aux Bains de la reine douairière d’Espagne, Marie-Anne de Neubourg, l’amiral comte de Chaffault ou le corsaire basque Etienne Pellot.

Mais le vieux château Peyrous tombe en ruine, la vieille église également, bâtie trop près du Luy et trop souvent détériorée par les débordements. Le village se transforme : la déforestation, le défrichage des terres incultes, les assainissements et les amendements de sols, les ensemencements et les plantations vont le transformer en village agricole florissant. Le cœur de celui-ci va se déplacer au nord des thermes, hors d’atteinte des crues du Luy, lui faisant prendre son visage actuel.

La nouvelle église, dédiée à Saint-Pierre, bâtie à partir des matériaux réutilisables de l’ancienne, est ouverte au culte en 1830.

Un pont à péage est jeté sur le Luy en 1848. Un autre pont à péage est construit sur l’Adour en 1853, remplaçant le passage du fleuve par bac.

Enfin en 1885, Paul de Corta, peintre de genre et maire de la commune, fait bâtir un nouveau château, dit Lartigue, en face des coteaux de Pey, Saint-Lon et des lointaines Pyrénées. C’est l’époque où vient se soigner aux Bains le comte d’Orx, fils naturel de Napoléon III.

En 1937, est érigée « Notre Dame des Voyageurs », au carrefour de la Vierge, pour avoir protégé un groupe de Tercisiens en pèlerinage, dont le train dérailla en allant à Rome… Cette même année Tercis s’appelle désormais Tercis les Bains. Dans l’après guerre viennent se soigner Pierre Benoît, Simone Berriau.

Les premiers lotissements voient le jour après les travaux d’adduction de l’eau (1973) et de la station d’épuration (1983). Le village s’embellit avec la création d’une nouvelle mairie (1977), une salle de sports (1981) et un nouveau pont sur l’Adour (1989). La population atteint le millier d’habitant en 1990.

1992 : cantine scolaire, 2000 : agrandissement du hall des sports, 2001 : bibliothèque médiathèque, 2003 : fermeture des Thermes, 2005 : réfection du lavoir, 2008 : nouvelle mairie, 2009 : maison médicale, 2010 : salle multi-activités.